Discours de stockholm

Discours de stockholm, de Claude simon, Les éditions de Minuit, 1986

 

 

Claude Simon (1913-2005) méprisait André Malraux, qu’il trouvait « médiocre » (voir Ad Lévy3 sur ce site). Sa participation à la guerre d’Espagne lui avait permis de se forger cette solide opinion, à laquelle on ne peut que se ranger, pour la vérité du témoignage et la qualité littéraire, si l’on rapproche L’Espoir de Le Palace (1962), évocation du Barcelone de 1936 qu’avait connu Claude Simon (voir aussi sur le même sujet de l’Espagne Le Sacre du printemps (Calmann-Lévy, 1954), Histoire (1967) et Les Géorgiques (1981)).

Dans son Discours de Stockholm, Claude Simon explicite sa conception du roman. En voici un extrait :

 

 

« En décernant le Nobel à Claude Simon, a-t-on voulu confirmer le bruit que le roman était définitivement mort ? », demande un critique. Il ne semble pas s'être encore aperçu que, si par « roman » il entend le modèle littéraire qui s'est épanoui au cours du XIXe siècle, celui-ci est en effet bien mort, en dépit du fait que dans les bibliothèques de gares ou ailleurs on continue, et on continuera encore longtemps, à vendre et à acheter par milliers d'aimables ou de terrifiants récits d'aventures à conclusions optimistes ou désespérées, et aux titres annonceurs de vérités révélées comme par exemple La condition humaine, L'espoir ou Les chemins de la liberté...

 

 

Mars 2006