Vian

Boris VIAN, centième anniversaire de sa naissance



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...mais ce n’est pas tout :

Boris Vian a écrit de beaux livres, étranges et pathétiques, L’Écume des jours, le plus poignant des romans d’amour contemporains ; Les Fourmis, la plus termitante des nouvelles sur la guerre ; L’Automne à Pékin, qui est une œuvre difficile et méconnue, mais ce n’est pas tout :

Car tout ceci n’est rien encore : Boris Vian va devenir Boris Vian.


Raymond Queneau, Avant-Propos à L’Arrache-cœur, Vrille,1953








Le 10 mars 2020 était célébré le centième anniversaire de la naissance de Boris Vian. A cette occasion la revue Télérama publiait un « hors série » en l’honneur du Bison Ravi. En effet, la postérité a rendu son jugement, hélas en la défaveur de Malraux-Grosjean face à Sartre-Vian, comme il a été en la défaveur de Malraux-Fautrier face à Sartre-Rebeyrolle (cf. div Fautrier). L’affaire Malraux-Grosjean vs Sartre-Vian a déjà été racontée ici (cf. th Todd). Elle figure dans un bel article du Hors série, dont il est donné ici un extrait, sous la signature de Chloé Delaume, une personnalité du monde littéraire (prix Médicis 2020). Cette grande admiratrice de Boris Vian a toutefois une lacune : elle vomit le jazz. Comme si on admirait Napoléon tout en détestant la guerre. L’extrait du même article relatif au jazz figure aussi ici.

On conclura en regrettant que les faces de pierre de chez Gallimard, les Jeanpolent et Arrelent, aient fini par dégoûter Boris de la littérature, nous privant peut-être de trésors aussi épatants que L’Écume des jours, L’Automne à Pékin, L’Herbe rouge et L’Arrache-cœur.



© Jacques Haussy, février 2021