'MALRAUX' : One Man's Fate, par Christopher HITCHENS, New York Times, April 10 2005

http://www.nytimes.com/2005/04/10/books/review/10HITCHEN.html

 

 

Le New York Times, pour écrire la critique de la biographie de Malraux par Olivier Todd, a recouru à la plume de Christopher Hitchens, une grosse pointure puisque le Guardian l'a classé parmi les 100 premiers intellectuels mondiaux, classement dans lequel seuls 4 français sont présents (Jean Baudrillard, Alain Finkielkraut, Gilles Kepel et Julia Kristeva... où sont nos magnifiques et glorieux penseurs BHL, Philippe Sollers, Alain Minc, Jacques Attali, et tant d'autres... ?)

 

M. Hitchens n'étant pas de la paroisse (voir Cr Vizinczey et TH Cate), il peut se permettre de malmener notre héros national, et il ne s'en prive pas : pour le désigner tous les synonymes d'imposteur (charlatan, escroc, menteur...) sont utilisés sans scrupule. Il va même jusqu'à désigner André Malraux comme « un Harry Flashman gaulois ». On se précipite bien entendu sur un moteur de recherche pour en savoir plus sur ce personnage et l'on apprend (voir aux adresses http://www.lire.fr/critique.asp/idC=47719&idTC=3&idR=217&idG=4 et http://en.wikipedia.org/wiki/Flashman (anglais)) qu'il a été créé par l'auteur écossais George MacDonald Fraser (né en 1925, il vient de décéder le 2 janvier 2008. Nécrologie dans le Weekly Standard par... Christopher Hitchens ! Voir à l'adresse http://weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/014/579jmzky.asp?pg=1).

Harry Flashman est pour les anglo-saxons l'archétype du héros imposteur tirant profit de toutes les situations. Une référence à retenir donc.

 

En dehors de cette découverte, peu d'intérêt dans cet article de M. Hitchens qui n'est qu'un concentré de la biographie de Todd, erreurs de celui-ci comprises. Par exemple, à l'instar de Todd, Hitchens prétend que Malraux « flamboyantly decided to provide the Spanish Republic with air cover ». Rappelons une fois encore que la création et l'organisation d'une escadrille utilisant des avions fournis par la France ont été le fait des autorités françaises (Cot et Lagrange) et espagnoles (Albornoz et De Los Rios), et que Malraux n'y a eu qu'une part infime.

A noter que M. Hitchens signale une confusion faite par Olivier Todd entre le poète John Cornford et le philosophe Maurice Cornforth...

 

Il reste qu'une fois de plus (voir TH Shattuck) un grand journal américain attaque et raille gravement notre Grand Homme national. Tous des jaloux ! Réagissons !



© Jacques Haussy, février 2008



Extrait d'un article de Serge Halimi sur le site Internet du Monde diplomatique http://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/HALIMI/48024 :

Au moment où la chape de plomb reaganienne s’abattait sur les États-Unis, trois plumes radicales et talentueuses ferraillaient presque chaque semaine, dans l’hebdomadaire The Nation, contre la droite libérale et ses politiques impériales : Andrew Kopkind, Christopher Hitchens et Alexander Cockburn. Ultime rescapé de cette bande informelle, Cockburn est mort le 21 juillet dernier.



© Jacques Haussy, juillet 2012